Saint Remacle




Saint Remacle, né vers 600 et décédé aux environs de 669, est un saint catholique, fondateur de l'abbaye de Stavelot en 651 et premier abbé de l'abbaye de Solignac

Comme cela écrit à plusieurs reprises, le début du 19° siècle marque une prospérité débordante de notre industrie due à la paix qui succédait aux guerres de la République et de l'empire, et à l'avènement du machinisme; la première machine à vapeur fut implantée en 1816.


Cela explique comment on aspirera à la voir la cité dotée de monuments grandioses  et, ici plus particulièrement, de substituer à l'ancienne église de la place du Marché, un temple majestueux. 


Les promoteurs avaient d'ailleurs le vent en poupe,; le délabrement de la vieille église du 15°siècle (restaurée au 17°siècle) avait déjà provoqué une interdiction d'y célébrer le culte; on songeait à bâtir une nouvelle église sur l'emplacement de l'ancienne, et déjà  Renooz, l'architecte de notre nouvel Hôtel de Ville , en avait dressé les plans.

Les événements politiques, les guerres, les changements de régime, retardèrent toute décision, situation qui se compliqua en plus, par des discussions acharnées, à tous les échelons, entre partisans et adversaires de l'ancien emplacement.

              Une commission de souscripteurs, où nous trouvons comme président, Raymond de Biolley , permit d'activer les projets (1832); dans ses largesses, de celui qui offrait le terrain.

              J.P Cremer , architecte à Aix-La-Chapelle, dressa les plans, pour lesquels il consulta son collègue Lebas (1785-1863), professeur à l'école des beaux arts à Paris. Notre concitoyen Auguste Marie Viroux (1795-1867), l'auteur des plans du théâtre de la place Verte, de la chapelle Saint Anne et du château de Biolley, aux Mazures, joua aussi un rôle jusqu'en 1835

             La première fut posée (1834) par le jeune fils, Julien-Emmanuel, de Raymond de Biolley et de son épouse Isabelle Simonis, sous l'administration du bourgmestre P.David. Le 08 Octobre 1838, la nouvelle église fut consacrée après que de reliques de Saint-Remacle , extraite de la châsse de Stavelot,  y eurent été amenées.  

            L'ancienne église désaffectée en 1838 est devenue un magasin de laines, des firmes Biolley et Grand'Ry, elle fut vendue en 1882, année où commença la démolition.

           Le style du nouveau temple fut diversement apprécié. Les uns louent son caractère imposant et ses proportions d'une mesure parfaite, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, le toit rehaussé par la patine de ses pierres du pays.

L'objection vise particulièrement la tour.

          Elle est soulevée en 1860 et reprise au conseil communal (20 juin 1862) ; le Conseil de fabriques partage cet avis, si bien que lors des visites, d'abord de Léopold Ier accompagné de la duchesse de Brabant et du comte de Flandres ( 28 octobre 1860 ), et ensuite du Ministre de l'intérieur, Charles Rogier, ( y conduisit par le sénateur Laoureux ), le conseil des fabriques sollicita les crédits pour l'édification d'une nouvelle tour.  L'architecte provincial Delsaux dressa un plan prévoyant le remplacement de la coupole par une flèche très élancée; plus tard (1871), l'architecte Thirion conçut les plans de restauration du porche et de la façade. Toutefois, rien n fut modifié, et l'église restera comme nous la connaissons aujourd'hui.
Rien du mobilier de l'ancienne église ne fut réinstallé.

Et Saint-Remacle est, aujourd’hui encore, le miroir des de Biolley. La chaire de vérité, par exemple, représente saint Raymond et saint Edouard, prénoms des deux frères Biolley, présentant à saint Remacle les plans du sanctuaire. Il est aussi une statue de saint Raymond, une autre de sainte Isabelle (Simonis, l’épouse de Raymond) ou encore, dans le chœur, le panneau de Bellemans représentant la communion mystique… de saint Raymond.


                     Il serait trop long d'énumérer les peintures et sculptures qui constituent l'ornementation intérieure; bornons-nous à en citer quelques-unes:

Tableaux du peintre verviétois Jean-Barthélemy Vieillevoye (1798-1855)

La " communion mystique de Saint Raymond" de Bellemans d'Anvers voir ci-dessus.

Les quatre docteurs de l'Eglise (Ambroise,Augustin, Grégoire et Jérôme ), de Clément Vivroux (1831-1896) ; 

Les peintures de Bellemans et de Charles-Albert ( Stalles )

               La chair de vérité, due au sculpteur liégeois de Tombay,et un don de la veuve d'Edouard de Biolley qui subordonna ce don à ce qu'il y eut une statue représentant le patron de son mari, Saint Edouard; on y voit dons Saint Remacle en médiation,Saint Edouard qui lui présente     
les plans de Delsaux, dont nous vous avons parlé, et que Saint Raymond explique.

             On doit à l'architecte Koettgens ( 1938 ) les deux autres plaques; celle qui rappelle les noms des curés de la paroisse et celle qui évoque les grands bienfaiteurs de l'église qu furent Raymond de Biolley et son épouse Isabelle Simonis (1799-1865).

             Parmi les cloches, un bourdon fondu par Causard, à Tellin, et appelé Saint Lambert, eut pour parrain, Armand Simonis et son épouse Née Félicie de Thier. 
 Les cloches furent enlevées en 1943 par les Allemands.

             Enfin le centenaire de l'église (1938)fut célébré avec éclat par des manifestations religieuses , un cortège historique et une riche exposition d' œuvres d'art.

Au sud ouest de la place, un pavillon, sorte de châlet , en style néo-gothique, frappe l'attention :



Il fut construit en 1837, par une demoiselle Henrard; son but, signe des temps, était d'assister, le dimanche, au défilé du "beau monde" qui sortait de l'église après la messe du midi; un jardin situé derrière la maison, permettait d'y cueillir des dahlias; il a disparu. Le propriétaire fit don de cet immeuble à l'Eglise Saint Remacle qui le revendit par la suite (1921) à la société  Intercom.
Aujourd'hui encore, cela est rappelé par les deux écussons apposés sur la façade nord, qui portent ces inscriptions: "L. et G.. Defooz - Jte Henrard -ano1837. 


Une statue de saint Sévère trône à l’entrée de l’église, Saint Sévère qui n’est autre que le patron des tisserands. Il tient d’ailleurs une navette dans la main gauche.


Une statue de saint Sévère trône à l’entrée de l’église, Saint Sévère qui n’est autre que le patron des tisserands. Il tient d’ailleurs une navette dans la main gauche.


                                                                                   







             















                                                                                                                           





Il était moine au Monastère de Luxeuil et c'est à la demande de saint Eloi qu'il serait devenu le premier abbé de l'abbaye de Solignac.
    









       On a parfois supposé qu'il a succédé à Amand comme évêque de Tongres-Maastricht ; il semble plutôt que le titre d'évêque porté par Remacle renvoie à celui d'abbé-évêque, relativement fréquent à l'époque dans cette région. Il serait originaire d'Aquitaine. Il est mort à l'abbaye de Stavelot qu'il avait fondée en 651.

       Très populaire dans la région septentrionale des Ardennes (les églises de Logny-Bogny et de Beffu-et-le-Morthomme lui sont dédiées, celle de Germigny-Pend-la-Pie lui était consacrée) , Remacle est le saint patron de la ville de Spa (Belgique) dont l'église collégiale porte le nom après celui de Notre-Dame.
Liturgiquement il est commémoré le 3 septembre.





 

1938, Centenaire de l’église Saint-Remacle :    
Une médaille commémorative
S’il est assez courant de rencontrer des médailles de dévotion, il l’est assurément moins de trouver une médaille, en principe non-portable, émise en commémoration d’un événement particulier, à caractère religieux. La frontière entre ces deux catégories n’est pas toujours imperméable. Pensons à la médaille de dévotion créée par la Deutscher Kirchenverein zu Verviers en 1860. La mention de ce millésime sur son revers lui fait prendre place dans la série des médailles commémoratives, tout en lui conservant son « statut » de médaille de dévotion. En 1956, lorsque le Conseil de fabrique de l’église Notre-Dame décida de solenniser les fêtes septennales par la frappe de trois médailles, du même type, en or, argent et laiton, aucune mention n’était faite de ce millésime 1956.
Quant au type, il s’inspirait de celui d’une médaille frappée antérieurement. On peut considérer cette émission comme commémorative alors qu’un observateur non averti pourrait n’y voir que de simples médailles de dévotion, semblables à celles que l’on pouvait se procurer dans le commerce. La médaille religieuse que nous présentons ici se classe d’emblée dans la catégorie des pièces commémoratives.
La publication récente par M. Jacques Wynants d’une brochure consacrée à l’église Saint-Remacle nous a rappelé les circonstances qui amenèrent au XIXe siècle la construction du nouvel édifice qui allait remplacer le bâtiment, tombé en vétusté, qui pendant des siècles avait été le siège de la paroisse primitive de Verviers, qui s’étendait bien au-delà du territoire de la ville, à l’époque de sa création.
Un siècle venait de s’écouler depuis l’inauguration du nouveau temple le 8 octobre 1838 ; l’événement fut commémoré solennellement à cette même époque de l’an 1938. On fit défiler en ville, à deux reprises, un cortège historique tandis qu’une exposition était présentée dans les locaux de l’Institut Sainte-Claire, en Sècheval. C’est là que les visiteurs pouvaient se procurer une médaille commémorative en bronze au prix de 2 francs, l’exemplaire en argent coûtait 20 francs. Quatre médailles en or avaient été souscrites par des collectionneurs.
L’abbé Auguste Maquinay, dans son Histoire de la paroisse de Verviers, parue dans le Bulletin de la Société Verviétoise d’Archéologie et d’Histoire, précise qu’il fut frappé 4 exemplaires en or, 100 en argent et 5.000 en bronze, ce qui pourrait représenter un record pour Verviers. A notre connaissance, jamais une frappe de médailles n’a atteint un tel volume.
La médaille, d’un diamètre de 27 mm., peut se décrire comme suit :


D./ saint Remacle, accompagné du loup. Sur le tour: ST REMACLE, PATRON DE VERVIERS
R./ La nouvelle église Saint-Remacle. Sur le tour : CENTENAIRE DE L’EGLISE ST REMACLE Sur le bas : -1838-8 octobre-1938-
Georges-Xavier Cornet






                                   





















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